26 mars 2011

Le billet chantant et dansant de Cunégonde de Hauteville

Episode 1 : il était une fois la comédie musicale ...

Ringarde la comédie musicale ?
Les succès récents sur la scène en France inclinent à penser que non... ou oui, selon les points de vue ! Mais la seule, la vraie, l’inégalée, LA Comédie Musicale est celle produite par Hollywood dès les débuts du cinéma parlant jusqu’aux joyaux Technicolor flamboyants de la MGM dans les années 1950.

Le premier film considéré comme “parlant” était en fait chantant : The jazz singer (Le chanteur de jazz)en1927 offre en effet les premiers effets sonores à partir de l’histoire d’un jeune fils de rabbin qui refuse de suivre la voie tracée par ses parents pour chanter sur scène...



Bien vite, devant les succès des films musicaux, les studios s’emparent de la mine que constituent les spectacles de Broadway pour réaliser des films musicaux aux intrigues ultra-minces mais aux mises en scènes époustouflantes, avec des points de vue audacieux que seul le cinéma pouvait permettre d’atteindre.
C’est le fameux Busby Berkeley et ses mise en scène avec des dizaines de “girls” qui reste en mémoire pour les années 1930. Au cours de ces années de crise économique et sociale pour les Etats-Unis comme pour le monde entier, le cinéma devient le divertissement principal où la débauche de luxe fait oublier sa misère quotidienne.
Un exemple parfait ici avec la séquence du violon de: Gold diggers 1933 (chercheurs d’or de 1933)



Cette façon de filmer en plongée totale (caméra verticale à 90°) est appelée en langage cinématographique “faire un Berkeley”, tellement ce réalisateur a usé (abusé ?) de cette perspective.

Les années 1930 sont les années Fred Astaire et Ginger Rogers, qui tourneront ensemble 9 films, pour la RKO pendant cette période, mais nous reviendrons plus tard en détail sur cette association fameuse.

Les années 1940 et 1950, et “l’âge d’or des studios” voient le flamboiement de l’unité dirigée par Arthur Freed à la MGM et l’éclosion de ces films si caractéristiques aux couleurs éclatantes : les succès sont innombrables et nous détaillerons plus avant certains d’entre eux dans d’autres billets chantants et dansants...

Arthur Freed


Par la suite, si le genre continue à livrer quelques pépites, il ne retrouvera jamais le lustre éclatant qu’il avait connu et nous laisse aujourd’hui comme un charme suranné, un genre désuet dont on fredonne pourtant encore parfois les airs...

Et pour aller plus loin, deux livres :
La comédie musicale / Michel Chion - Jean-Jacques Rousseau, Pôle Arts - 2e étage - 791.436 CHI
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par un spécialiste du son et de la musique dans le cinéma.
ou
La Comédie musicale : du chanteur de jazz à Cabaret / Patrick Brion - Georges Brassens - Etage - 791.436 BRI - Jean-Jacques Rousseau, Pôle Arts - 2e étage - 791.436 BRI
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La voix inimitable du “Cinéma de minuit” (même si là, on ne l’entend pas !) et spécialiste incontesté du cinéma américain.

Une cassette VHS :
le chanteur de jazz, Vidéo fiction - Jean-Jacques Rousseau, Pôle Arts - 2e étage - F CHA VO ANG
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Et pour finir une compilation de succès musicaux :
The Hollywood musical : anthologie de la comédie musicale américaine Compact-disque - Jean-Jacques Rousseau, Pôle Arts - 2e - Espace Musique - 786.2 HOL
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Cunégonde de Hauteville

8 mars 2011

Les alchimistes du blues

"Brothers" : The Black Keys  (2010)

Un album maîtrisé de bout en bout par le duo de l'Ohio, qui revisite avec bonheur leur style blues-rock habituel en y intégrant cette fois-ci des touches pop, soul ou bien encore hip-hop. Résultat: un alliage très réussi porté par le chant d'un Dan Auerbach habité, comme sur "Too afraid to love you" ou "I'm not the One" . Chaudement recommandé ! 



"Too afraid to love you"

Live at Terminal 5, New York, 28 juillet 2010

"Tighten Up"

Et en plus ils ont de l'humour ! 

Interview des Black Keys sur "evene.fr" en juillet 2010 ... Cliquez ici 


Emmapeel