25 octobre 2011

Metal brutal... De quelques douceurs auditives (II)

Après notre rapide tour d'horizon du Metal extrême, on vous propose quelques albums phares de ce genre musical pas comme les autres...

Le premier album du meilleur représentant du grindcore est encore pour partie un album de death metal dans les ambiances qu'il propose et la longueur des titres... Mais il suffit d'écouter "Ill Neglect" pour se convaincre que Brutal truth est sur la voie royale de ce qui fera sa marque de fabrique dans les albums suivants : des titres féroces, souvents très courts, un chant hystérique et un jeu de batteire à base de blast-beats parfois à la limite de l'alléatoire. Mais pour prendre la mesure d'un tel cataclysme sonore, rien ne vaut un live de ces "métalleux" écolos, où l'incroyable sauvagerie du groupe prend, si je puis dire, tout son sens.

En 1991, Dave Mustaine, le chanteur-guitariste-compositeur principal de Megadeth a enfin trouvé son line-up idéal. Marty Friedmann pour la lead-guitar, Dave Ellefson à la basse, l'inévitable compagnon de route, présent depuis le début et Dave Menza. De cette formation équilibrée et redoutablement efficace sort le meilleur album du groupe depuis les errances des premières productions. Son précis, guitares extrêmement tranchantes, tempos fulgurants (écoutez "Take No Prisonner", un modèe du genre thrash) et solos virtuoses en diable. La même année sort le célèbre Black Album de Metallica, les grands rivaux de Dave Mustaine : quand les uns ralentissent sensiblement le tempo, les autres se radicalisent et produisent un disque de thrash imparable.


1989 est une année à marquer d'une pierre blanche pour le metal extrême. Morbid Angel sort son premier album, culte s'il en est. Et pour cause, il trace à la fois le contour d'un death singulier et aui inspirera en même temps toute la production ulérieure du genre. Singuliers, les riffs de Trey Azagtoth, au "groove" inédit ; singuliers aussi ses solos dissonnants et très techniques, singulière enfin la voix de David Vincent, l'une des plus intéressantes du death metal. Quand on ajoute à cela la double grosse caisse assassine de Pete Sandoval à la batterie, on se figure mieux l'impact qu'a représenté cet "autel de la folie".

1990, le death metal prend de l'ampleur et contamine toute la planète. En Angleterre, Carcass et Napalm Death sont les chantres de l'ultraviolence. La course à la vitesse et à la brutalité est engagée, l'escalade semble inexorable ! C'est dans ce contexte que 5 anglais sortent leur premier album, qui prendra tout le monde à contrepied. Refusant de suivre le mouvement, ils ralentissent au contraire le tempo et proposent un death mâtiné de lourdeur et de noirceur : le (metal-)doom était né ! 
Lost paradise n'est pas un chef-d'oeuvre absolu ; la production n'est pas à la hauteur, certaines compositions sont faiblardes et le tout peut paraître rêche et saccadé. N'empêche, cet album est novateur et ses faiblesses le rendent attachant. A découvrir par curiosité, à réécouter par plaisir.


Violent, malsain, noir, nihiliste, hypnotique, froid, macabre... Les adjectifs pleuvent pour décrire cet album mythique de pur black metal ! Des riffs simplistes et répétitifs, une production ultra-crade, des compositions minimalistes un chant guttural... Sur le papier, cet album n'a rien d'excitant.
Et pourtant, il se dégage de ces huit titres une ambiance de terreur et de haine rarement ressentie, un côté effrayant et captivant à la fois. C'est primitif au possible, ça peut mettre mal à l'aise, on peut détester... Mais dans le cas contraire, le paradis n'aura jamais été aussi proche de l'enfer !



Troisième album des Norvégiens, piliers de la scène gothique. Malgré le départ du chanteur, ils nous proposent un des plus beaux metal gothiques qui soit : choeurs, ambiances froides et sublimes, voix féminie grandiose, alternances entre voix brutales et passages symphoniques, entre piano et mur de guitare...
On pourrait reprocher à cet album son manque d'originalité, ses (petites) expérimentations electroniques susceptibles de rebuter les fans les plus conservateurs. Mais ne boudons pas notre plaisir et sachons apprécier ce bel album, aérien et complexe.


Pour finir, jetez un coup d'oeil à la liste complète des albums de metal extrême que vous pouvez emprunter dans nos bibliothèques. C'est par ICI.

Nico et M.Ontessuy

5 octobre 2011

Metal brutal... De quelques douceurs auditives

Le métal extrême...
Tous les spécialistes s'accordent à dire que ce genre musical est né en 1987, en Floride, avec le premier album du groupe Death (qui donnera son nom à un sous genre bien connu... Le "death metal") : Scream bloody gore. Le métal extrême est la branche la plus rapide, la plus brutale et la plus hideuse du "hard-rock" ; il se décline en une multitude de sous-genres.
Petit tour d'horizon de cet univers de bruit et de fureur :

Death Metal
Blast beat frénétiques, riffs mégalithiques, solos hystériques, textes écoeurants et provocateurs, changements de rythmes fréquents et surtout vociférations bestiales en guise de chant. C'est sans doute cette dernière caractéristique, véritable marque de fabrique du "death metal" et consorts qui rebutera le plus d'auditeurs potentiels.
Pour les groupes pionniers, cultes, jetez une oreille sur :
Obituary, Cause of Death, 1990 ; Entombed, Left Hand Path, 1990 ; Atheist, Piece of Time, 1988

Grindcore
Mélange de punk et de hardcore ultra-rapide, le grind est la branche extrême du death : morceaux de 20 secondes, rapidité d'exécution supersonique, grognements incompréhensibles, on atteint là les limites entre bruit et musique ! A noter toutefois que les groupes de grindcore ont une conscience politique et revendicative, si si !
Voir du côté de chez :

Gore
Du grindcore en pire... Avec un goût immodéré pour les cadavres pourrissants, les chairs décomposées. Bref, la bande originale idéale des films de zombies, du grindcore fun, débarassé de toute velléités politiques ou sociales.
A écouter avant tout :
Cannibal Corpse, Eaten Back to life, 1990. Le groupe le plus extrême de l'époque, le plus controversé, que ça soit pour ses paroles outrancières, ces pochettes immondes ou sa musique de boucher. Bref, un incontournable du genre !

Doom
Le contre-pied de la course à la vitesse engagée par les groupe de death. On conserve les vocaux rauques et on ralentit le tempo à l'extrême, sur lequel on place des atmosphères mélancoliques, des guitares lourdes et mélodiques.
Les habitués du genre :
Paradise Lost, Cathedral,

Gothique
Issu du doom, le gothique incorpore des voix de femmes ethérées qui viennent contrebalancer la lourdeur abyssale des rythmiques. Ce genre propose des atmosphères contrastées, à la fois mélancoliques et aggressives, douces et morbides.
Ce que font (ou faisaient) très bien :
Tristania, The Gathering, Type O Negative

Black Metal
La branche "intègre" du metal extrême, authentique, qui refuse (presque) toute compromission avec l'industrie du disque. Souvent, le son est volontairement médiocre, les compositions parfois simplistes. Le chant reste guttural et les textes évoquent le satanisme ou les vikings...
Parmi les plus noirs, il faut tester :
Bathory, Emperor, Deathspell Omega

Et afin de compléter cet aperçu, une playlist de quelques titres pour illustrer ces différents types de Métal.


Nico