29 décembre 2011

2 décembre 2011

Le billet chantant et dansant de Cunégonde de Hauteville

Episode 4 : Gene Kelly ou « Monsieur tout le monde » danse…

Monsieur Eugene Curran Kelly est né de parents d’ascendance irlandaise, en 1912 à Pittsburgh.

Dans sa famille, tout le monde danse depuis le plus jeune âge, mais le jeune homme, lui, préfère le sport : base ball surtout, mais aussi hockey et football américain.

La vingtaine venue, il s’associe à ses frères et sœurs pour ouvrir une école de danse, et finalement gagne les planches à Broadway en 1938.

Aussitôt repéré par les studios hollywoodiens, il végète cependant au début des années 1940 dans des comédies musicales de série B.

Il explose réellement en 1944 alors que la MGM l’a « prêté » à la Columbia, dans Cover girl  [la reine de Broadway] avec la flamboyante Rita Hayworth. Il participe déjà, dès ce film, à la chorégraphie des séquences dansées, et s’associe pour ce faire à un jeune danseur connu à Broadway, Stanley Donen.

Il devient spécialiste des mises en scènes les plus audacieuses ou des défis physiques les plus inattendus comme cette scène de It’s always fair weather [Beau-fixe sur New-York] où il danse sur patins à roulettes :

Roller-skate in It's Always Fair Weather (1955)

En 1945 dans Anchors aweigh [un jour à New-York], c’est à un partenaire de dessin animé qu’il donne une leçon de danse :


A la même époque, il joue un saltimbanque qui se fait passer pour un célèbre pirate dans le film de Vincente Minnelli Le Pirate avec Judy Garland.


A la grâce aérienne et aristocratique de Fred Astaire, Gene Kelly a toujours opposé son côté populaire et athlétique. Il disait d’ailleurs lui même volontiers : « si Fred Astaire est le Cary Grant de la danse, je suis le Marlon Brando ». Loin d’être rivaux, les deux danseurs s’appréciaient mutuellement, mais ils n’ont eu qu’une fois la possibilité de danser ensemble, en 1946, dans un film à sketches de Vincente Minnelli, Ziegfeld follies.


C’est à la MGM et dans l’unité d’Arthur Freed que Gene Kelly a travaillé avec les deux metteurs en scène qui lui ont permis d’exploiter tout son talent chorégraphique et athlétique : Vincente Minnelli pour 3 films flamboyants (The Pirate, An American in Paris, Brigadoon), Stanley Donen pour 3 films également dont l’incomparable Singin’ in the rain dont nous reparlerons en détail.

Il a tourné également dans quelques films non musicaux, mais sans grande reconnaissance, à l’exception du rôle virevoltant de D’Artagnan dans les Trois Mousquetaires  de George Sidney.
Francophile et francophone,  Gene Kelly fait aussi en 1967 une apparition dans la comédie musicale de Jacques Demy Les demoiselles de Rochefort.

Co-réalisateur avec Stanley Donen sur Singin’ in the rain, Gene Kelly passe aussi seul derrière la caméra en 1969 pour diriger Barbra Streisand dans Hello Dolly !


En musique :


En image qui bougent :


Cunégonde de Hauteville

Retrouvez le billet précédent de Cunégonde ICI