Episode 5 : Singin’ in the Rain
Il fallait bien un épisode à part pour ce monument indépassable de la comédie musicale en particulier et du Septième Art en général, classé 5e meilleur film de tous les temps sur les 100 repérés par l’AFI (American Film Institute).
On réduit bien souvent ce film à sa scène éponyme, où l’on voit un Gene Kelly heureux et sautillant avec son parapluie, malgré les trombes d’eau qui se déversent sur lui. C’est trop court.
Retour sur la genèse d’un film culte :
C’est le décidément inévitable Arthur Freed (voir les épisodes précédents) qui convoqua un beau jour les scénaristes Betty Comden et Adolph Green, ainsi que Gene Kelly et Stanley Donen pour leur demander de faire un film à partir de ses propres chansons. Arthur Freed avait été en effet auteur de chansons dans les années 1930 et la MGM venait récemment d’en faire l’acquisition des droits.
Le point de départ, certes un peu mince conduit pourtant à l’écriture de la comédie la plus flamboyante du XXe siècle, musicale, mais c’est presque un détail tant le scénario original est à la fois drôle et documenté.
Après de nombreuses discussions entre les scénaristes et réalisateurs, c’est l’idée de traiter de la transition du cinéma muet vers le parlant qui est retenue. En 1951, de très nombreux témoins de cette époque épique vivent et travaillent encore à Hollywood, et nos protagonistes ont tout loisir de les interroger. C’est ce que fera Gene Kelly, notamment, avec Buster Keaton, star du muet complètement oublié du 7e art dans les années 1950…
La chanson éponyme n’est presque qu’une anecdote dans le film, un moment de l’histoire, d’autres chansons d’Arthur Freed ponctuent les tribulations de Don Locwood et ses comparses : Would you, You are my lucky star, Good morning, You were meant for me, Makem’ laugh…
Le morceau de bravoure de Gene Kelly fut aussi d’intégrer une gymnaste débutante imposée au casting par Louis B. Mayer en personne. Debbie Reynolds ne savait en effet ni danser ni chanter et Kelly la soumit à un entrainement infernal pour lequel elle sera épaulée en sous main par nul autre que Fred Astaire qui répétait Royal Wedding [Mariage Royal] dans un studio voisin.
Finalement, le résultat n’est pas si mal…
Good morning
Le morceau de bravoure de Donald O’Connor restera à tout jamais celui où il court sur les murs du studio pour faire rire son ami déprimé.
Makem’ laugh
Parler de Singin’ in the rain sans montrer la scène culte, il fallait oser, je l’ai fait. On l’a vue et revue, on la reverra encore. Pour moi le film est un tout, un moment d’histoire, un monument indépassable.
Cunégonde de Hauteville
Retrouvez le billet précédent de Cunégonde ICI
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