29 avril 2011

Edward Hopper ou l’Amérique inquiète

« Bien qu’Edward Hopper soit souvent considéré comme la parfaite incarnation de l’artiste américain, son œuvre transcende les limites géographiques par ses sujets poétiques sur la condition humaine. Allant d’un réalisme implacable et franc, basé sur une observation précise, à un point de vue extrêmement personnel et intime, les denses compositions de Hopper proposent un portrait captivant de l’aliénation moderne, de la vacuité et de la solitude.»

C’est par ces propos de Carter Foster, Directeur du Whitney Museum of American Art de New York, que s’ouvre le splendide catalogue de l’exposition qui s’est déroulée cet été du 24 juin au 17 octobre 2010 à Lausanne.


Le catalogue propose de voir et revoir les grandes œuvres de ce peintre américain né en 1882 et mort en 1967. On y découvre également des pièces moins connues. 150 huiles, aquarelles, gravures et dessins sont illustrés, accompagnés de commentaires ; le catalogue propose aussi des essais de plusieurs spécialistes de renom. Cette belle exploration s’adresse à tous.

De quoi patienter en attendant la rétrospective Hopper prévue à Paris au Grand Palais pour fin 2012 - début 2013, qui, je l’espère fera une large place aux passages de E. Hopper à Paris [entre 1906 et 1910].  Période parisienne qui, selon les spécialistes de l’art,  a eu une influence déterminante sur son œuvre.

Pour prolonger…

L’univers de E. Hopper : le portrait d'une Amérique inquiète,  désenchantée et nostalgique, le choix de lieux désertés, de cadrages insolites ou d’éclairages violents est assez proche de celui du cinéaste David Lynch. Lynch disait d'ailleurs qu’avec Pollock et Francis Bacon, Edward Hopper était son peintre préféré et qu'il pouvait passer des heures devant une toile afin d'en capter les mystères et les secrets. Tous deux partagent surtout le même fonds d'images, celle de la "Small town of America" que l'on voit au début de Blue Velvet par exemple.

Bande annonce du film


Et évidemment, quelques ouvrages sur Edward Hopper que vous pouvez trouver dans les bibliothèques ! En cliquant ICI

 Pascale

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